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des dindjié ou loucheux
mettant en évidence, en fît le tour à travers bois. Ce lui était bien plus pénible.
Comme elle arriva au bivouac, Dindjié se disposait à partir. Déjà il avait chaussé une de ses raquettes et était occupé à attacher l’autre, lorsque la malheureuse courut à lui :
— Comment, voilà que tu m’abandonnes ! lui dit-elle. Tu veux donc partir sans moi ?
Ce disant, elle le saisit par les jambes, se cramponna à ses genoux, et jeta sur lui les enfants qu’elle portait.
Alors Dindjié eut pitié d’elle. Il reprit sa femme et ne la quitta plus ; il la suivit, et cette femme du matin, devenue la véritable épouse de l’homme, devint aussi la mère des Dindjié. Ce sont là nos ancêtres, dit-on.
(Racontée par le dindjié Sylvain Vitœdh,
en décembre 1870, au fort Bonne-Espérance.)
en décembre 1870, au fort Bonne-Espérance.)