rèrent à son insu, le surprenant dans cette étrange position.
— Quel homme es-tu donc, lui dirent-ils, et d’où viens-tu ? À quelle nation appartiens-tu ?
Kρwon-étan se leva, il bondit hors du feu, et, s’échappant au delà du cercle vivant, il dit à ces hommes :
— Je suis un Étranger sans feu ni lieu. Voilà que je viens de voyager tout l’hiver, errant de ci de là sans abri ; et c’est pourquoi l’on me nomme Kρwon-étan.
— Demeure avec nous, lui dirent ces gens-là. Et il acquiesça à leur désir.
Je me reprends : ce ne fut qu’un an après que Kρwon-étan alla à la recherche de L’atρa-tsandia, qui avait été enlevée par Nakkan-tsell. Mais il conduisit une armée avec lui, parce que les soldats du Pygmée était nombreux.
Après que son armée se fut mise en marche, elle fut en proie à la famine, et cependant le pays des Pygmées était encore fort éloigné. Ils arrivèrent au bord de la mer, dont les rivages sont arides et dépourvus d’arbres, et ils la contournèrent pendant vingt nuits sans rencontrer personne.
À la fin, ils aperçurent une montagne qui paraissait fort éloignée. Mais, par la vertu de sa magie, l’Homme sans feu la fit se rapprocher, et