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des dindjié ou loucheux

haut en bas, et le tua. Alors il lui arracha les entrailles et les répandit sur la terre. Il le traita comme un animal, il l’empala sur un pieu aigu et le hissa sur le faîte de sa loge, après l’avoir paré et coiffé avec soin.

Ensuite Kρwon-étan reprit sa femme L’atρatsandia et s’en retourna. Quant à Nakkan-tsell le chef des Pygmées ou Petits-Ennemis, l’Étranger sans feu chercha encore à le vaincre, mais il ne put en venir à bout. Leurs haches de pierre, leurs couteaux de silex et leurs flèches se rencontraient toujours pointe à pointe, taillant contre taillant.

Ils cessèrent donc de se combattre, et Kρwon-étan vécut encore fort longtemps. La vieillesse seule en vint, dit-on, à bout.

(Racontée par Sylvain Vitœdh, en 1870,
au fort Bonne-Espérance.)