Page:Petrović-Njegoš - Les Lauriers de la montagne, trad. Veković, 1917.djvu/158

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qu’il n’enterre pas de tête mâle tuée par un fusil,
que sa maison désire la tête masculine.
Qui trahira, frères, ces héros
qui commencent à battre nos ennemis,
que la honte de Brankovitch le couvre,
qu’il fasse le grand carême pour les chiens,
que sa tombe se perde dans l’autre monde !
Qui trahira, frères, ces héros,
qu’il ne donne ni vin ni pain bénit,
mais qu’il pratique la religion des chiens ;
que sa bûche de Noël soit arrosée de sang,
que sa Slava soit fêtée au milieu du sang,
qu’il mange ses enfants rôtis :
qu’il entre dans le vent de folie,
qu’il soit transformé en image folle !
Celui qui trahira parmi vous,
que la rouille envahisse sa maison ;
derrière sa trace que les pleureuses
pleurent toujours et mentent dans les siècles !


(Tous crient à haute voix : « Amen ! » Ils sortent de l’église et se dispersent.)