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Page:Petrović-Njegoš - Les Lauriers de la montagne, trad. Veković, 1917.djvu/163

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où guerroie le peuple avec un autre,
où guerroie l’homme avec l’homme,
où guerroie le jour avec la nuit,
où guerroient les esprits avec les cieux !
Le corps geint sous la force céleste,
l’âme vacille dans le corps ;
la mer geint sous la force céleste.
Les cieux vacillent dans la mer,
la vague pousse fortement l’autre vague,
elles se brisent toutes les deux au bord.
Personne n’est heureux et personne content,
personne tranquille et personne calme ;
toujours l’homme se moque de l’homme :
le singe se regarde dans la glace !


ÉVÊQUE DANILO


Bon feu, encore meilleur vin !
tu t’es un peu échauffé, grand-père,
et tu passes le monde au tamis !


IGOUMANE STÉFAN


Où as-tu été aujourd’hui,
que tu arrives si tard à la maison ?
Tu n’es pas resté si longtemps à la chasse,
tu es toujours rentré plus tôt.
Où sont tes gardiens de corps,