Page:Petrović-Njegoš - Les Lauriers de la montagne, trad. Veković, 1917.djvu/42

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KNEZ BAÏKO


Allons, amis, parlons utilement,
Ou rentrons chacun à la maison
Si nous ne voulons pas que les enfants rient de nous ;
Vivons avec les Turcs comme nous pourrons,
Mais je sais que s’ils me tombent sous la main…
Voilà que nous faisons comme les souris
Qui attachent la clochette pour le chat.


(Les Martinovitch arrivent.)


VOUK MITCHOUNOVITCH


Enfin vous voilà, nous vous avons assez attendus !
Nous nous sommes réunis, amis,
Comme la noce ivre dont on parle dans le conte ;
C’est vraiment une honte pour vous
D’être venus après les autres !
Car vous êtes nos plus proches voisins.


TOMACH MARTINOVITCH


Ne sois pas ainsi, Vouk, et vous autres, frères !
Nous serions venus depuis longtemps à cette réunion,
Mais il nous est arrivé un malheur,
C’est pour cela que nous sommes en retard.