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Page:Petrović-Njegoš - Les Lauriers de la montagne, trad. Veković, 1917.djvu/6

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L’auteur de Gorski Viyénatz, souverain évêque monténégrin, Pierre II Pétrovitch-Niégoch, naquit en 1811 ou 1813 à Niégoch, village situé au pied du mont Lovtchen. Il reçut au baptême le nom de Radivoé (Radé). Il ne fut appelé Pierre que plus tard, en 1831, quand il fut consacré moine.

Lorsqu’il eut atteint l’âge de dix ans, son oncle, l’évêque de Cettigné, Pierre Ier, le fit venir auprès de lui afin de le faire instruire au monastère de Cettigné d’abord, puis à celui de Topola où il fut l’élève du moine serbe Joseph Tripovitch dont la science était très renommée.

Quoique le vieil évêque eût fait donner à son neveu l’instruction la plus complète, il ne croyait pas que Radé pût être désigné comme prince héritier, et ce fut son cousin aîné Georges que le prélat monténégrin envoya à Petrograd pour se préparer à cette investiture ; mais Georges préféra à la robe le sabre et le cheval et prit du service dans la cavalerie de l’armée russe.

Alors Pierre Ier se décida à fixer son choix sur le jeune Radé et le rappela auprès de lui à Cettigné, lui donnant pour précepteur le poète serbe Simo Miloutinovitch. Le 18 octobre 1830, Pierre Ier mourait. Par son testament il instituait Radé « héritier directement de tout ce qui appartenait au peuple et à lui », et deux jours après la mort de l’évêque les notables monténégrins, réunis à Cettigné, acceptèrent le testament et déclarèrent