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KNEZ YANKO
Effendi, je te remercie ainsi !
(Il soulève son chapeau.)
ton sermon est très beau,
nous avons trouvé ce que nous cherchions !
VOUK MITCHOUNOVITCH
Que la croix et la massue luttent !
Malheur à celui de qui le front éclate !
L’œuf intact gagne l’œuf cassé[1] !
si je le peux, vous m’entendrez !
KNEZ YANKO
Je ne supporterai plus, foi de Dieu,
que le hodja à Tchéklitché
continue de crier du haut de ce perchoir
comme un hibou du haut d’un hêtre creux.
Qui appelle-t-il de ces collines
tous les matins, à l’aurore ?
Je pense qu’il a déjà atteint son but.
Je ne puis pas plus le supporter, pourquoi le cacher,
que s’il était monté sur ma tête.
- ↑ Le jour de Pâques on se bat avec des œufs : le gagnant est celui qui ne se casse pas.