Page:Petrović-Njegoš - Les Lauriers de la montagne, trad. Veković, 1917.djvu/92

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

se lèvent l’un derrière l’autre ;
derrière eux trois ou quatre amis partent :
tout le monde regarde où ils s’en vont.
Quant à eux, ils prennent les échelles et montent sur l’église,
ils montent sur l’autel de l’église,
ils y mettent une croix en or.
La croix brille comme le soleil dans la forêt, —
et tout le peuple se mit debout,
salua la croix sainte.
Je me réveillai de peur !


VOUK MITCHOUNOVITCH


Sois heureux, tu as bien rêvé !
J’ai été aussi en peine pour un rêve,
me défendant des chiens,
j’en ai tué cinq ou six avec mon sabre.
Si j’étais parti en guerre,
pour sûr j’aurais égorgé quelques Turcs.


SERDAR YANKO


J’ai été à la noce cette nuit,
j’ai marié mon frère Bogdan à une hanoum !
nous l’avons baptisée dans notre église ;
après le baptême, nous les mariâmes.


(Les Turcs partent tous l’un derrière l’autre, amèrement tristes.)