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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/131

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V


Quand le bateau-mouche quitte Saint-Cloud, descendant vers Suresnes, il suit d’abord la rive gauche, paraissant s’écarter à dessein d’une étroite baie à peine creusée dans le bord opposé. Un batelet s’y balance au passage du remous.

Au delà, une pelouse s’étend, vaste, trouée de rouge et de blanc par les massifs en fleurs. Au fond, une terrasse précède une maison basse, maquillée d’un embriquement épais, coiffée d’un toit avancé qui met une frange d’ombre jusqu’au bord des volets clos. Derrière, loin et sur les côtés, descendant jusqu’à la Seine, le parasol vert des marronniers, le rideau clair des ormes, le frisson des bouleaux blancs environnent l’habitation.

Ainsi brusquement entrevu du bateau qui file,