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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/143

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gatienne

Jacques aidait à l’ascension, très familier dans ce service.

Il la pinçait, elle le bourrait de coups de pied tendres. Tous les deux riaient bas, se regardant, pleins de plaisir.

Quand elle fut rentrée, lui qui logeait hors de la maison, s’éloignait.

Elle le rappela d’un Psst ! et lui dit, la voix pleurante :

— Surtout, Jacques, n’oublie pas ce que tu m’as juré ! Je serai ta femme, hein ?

— Faudra voir, répondit-il riant faux.

Et le Normand s’en alla, se dandinant, les mains dans ses poches.

— Il est tard, chérie, disait amoureusement Fabrice, viens !

Il l’embrassait derrière le cou : Gatienne se défendait, se renversant frissonnante.

Ainsi tournée, la face au ciel, elle murmura sa prière habituelle.

— Mon Dieu, que je suis heureuse !

— Oh ! que je t’aime d’être heureuse ! Viens, sauvons-nous…

Elle mettait le pied sur la porte, lorsque le