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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/142

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gatienne

— Bonsoir !

Gatienne eut un effarement ; elle serra ses bras autour de Fabrice et demanda, la voix basse :

— Qui donc a crié ?

— Je n’ai pas reconnu.

Puis, comme ils abordaient, Fabrice s’écria tout à coup :

— Tiens ! je le reconnais maintenant. Parbleu ! c’est lui.

— Qui ? dit-elle vivement.

— Mon associé.

— Lequel ? Tu m’as dit qu’ils étaient deux.

— Deux frères ; mais le plus jeune est aux Indes ; celui-là n’est associé que par ses capitaux.

Comme Gatienne l’écoutait, très attentive, il en profita pour lui redire les espérances de sa nouvelle entreprise.

Ils marchaient maintenant le long des allées, après avoir franchi la pelouse noyée de clartés.

Derrière la maison s’achevait une idylle : Matta escaladait une fenêtre basse pour rentrer avant madame, et sans être aperçue. Elle couchait dans un cabinet, près des enfants.