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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/145

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VI


Un matin, vers dix heures, Clotilde débarquait à la gare Montparnasse, accompagnée de Matta.

— Amenez-moi une voiture découverte, dit-elle à la jeune servante.

Alors elles s’installèrent, Matta avec une gravité inaccoutumée, tandis que sa maîtresse se renversait le buste provocant, l’ombrelle haute, découvrant sa tête de poupée parisienne.

Rose, blonde, frisée, un grand chapeau noir retroussé à gauche, le voile au bout du nez, une fleur à sa cravate, elle faisait se retourner les passants, qu’elle piquait d’un coup d’œil oblique.

Une impatience l’agitait ; au moindre arrêt du fiacre, elle se redressait et jetait au cocher :

— Allons, allons !