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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/146

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gatienne

Vers le milieu de l’avenue de l’Opéra, elle dit :

— C’est là.

Et sauta à terre.

L’Italienne la regarda s’éloigner seule et fit de la tête un signe apitoyé : elle croyait comprendre.

Pourtant, quand elle leva les yeux sur la maison où Clotilde venait d’entrer, elle lut, gravé en lettres d’or sur une longue plaque de marbre noir, ce titre qu’elle reconnut :

Crédit général des Rentiers.

À l’entresol, ces mots se retrouvaient sur le cuivre tout flambant neuf, accrochés à l’un des battants d’une double porte, avec, au-dessous, l’inévitable « Tournez le bouton, s. v. p. »

Clotilde entra.

En face d’elle, une grille divisée en compartiments et ornée de guichets surmontés d’indications diverses : Caisse, Ordres de bourse, Contentieux, Renseignements. Derrière chaque trou béant, un employé aperçu de profil, dos rond, tête chauve, ou chevelure épaisse et noire. Elle passa une rapide revue, devint sérieuse avec un air dédaigneux et chercha au delà.