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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/148

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gatienne

stance… Elle le remerciait, rougissait, lui jetait de rapides coups d’œil qu’il provoquait par des questions réitérées.

Se plaisait-elle à la campagne ? Quelles étaient ses lectures ? Quels théâtres fréquentait-elle ?

Et il se penchait de son côté, familier, l’œil allumé.

Clotilde pensait :

— Il est charmant, et je le tiens.

Elle devint poétique et parla des nuits étoilées, des soirées rêveuses ; puis, minaudant :

— Vous verra-t-on à Saint-Cloud ?

Il baissa la voix :

— J’irai… maintenant.

— Tiens ! tu es là ? s’écria Fabrice entré brusquement, des papiers dans les mains.

Il fit signe à Clotilde de passer chez lui et communiqua à son associé des lettres importantes. Le mouvement des affaires avait favorisé l’ouverture de cette banque nouvelle ; l’offre et la demande suivaient une marche rapidement ascensionnelle, les clients affluaient. Clotilde, seule dans le bureau de son frère, arrêtée devant la glace de la cheminée, souriait à sa beauté con-