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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/163

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gatienne

tandis qu’à l’autre bout de la maison un store à peine soulevé retombait doucement sous la main tremblante de Gatienne.

Robert frappait.

Derrière la maison, Jacques et Matta, arrivés en courant, s’envoyaient de mutuelles bourrades à qui ne passerait pas le premier pour aller ouvrir, tous les deux, suants et soufflants, rouges à mourir.

— Vas-y donc !

— Mais va toi-même, ripostait Matta, la voix basse, montrant d’un geste expressif son chignon pendant et son corsage défait.

Clotilde, sautant comme une fillette toutes les marches de l’escalier, vint ouvrir elle-même, en s’excusant sur la négligence de « ses gens ».

Puis elle introduisit le visiteur, qu’elle mit réellement en gaieté par son babil affecté de petite fille, ses prétentions naïves et sa toilette de pensionnaire, blanche et bleue, avec un bouquet de roses à la ceinture.

Comme Fabrice entrait, Robert venait de serrer les doigts de Clotilde, en lui ramassant son éventail. Il feignit d’écarter vivement sa chaise : Fa-