Aller au contenu

Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/164

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
156
gatienne

brice sourit. Clotilde crut devoir s’enfuir pour cacher sa confusion.

Mais elle rentrait peu après, jouant à la mère de famille : elle avait lu Werther. Une serviette à la main, elle essayait de débarbouiller Claude, qui, ne comprenant rien à cette cérémonie, la repoussait, gesticulant des coudes, le nez collé sur sa tartine.

— Mon fils, dit orgueilleusement Fabrice en l’attirant sous les yeux de Robert.

— Il est superbe ! murmura celui-ci.

Claude ressemblait absolument à sa mère ; Fabrice en fit la remarque.

— N’aurai-je pas l’honneur de voir madame Dumont ? reprit Robert.

— Elle descend.

— Certainement, j’irai, se répétait Gatienne marchant à pas fiévreux dans sa chambre.

Puis elle s’arrêtait devant une glace, effrayée de l’expression folle de son regard.

— J’irai… quand ma fille sera réveillée. Je l’ai dit à Fabrice : je ne peux pas la laisser seule. Matta n’est pas là !

Mimi ouvrit les yeux, écarta ses rideaux et