Aller au contenu

Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/32

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

IV


« 15 mai.

» Non, Gatienne, vous avez tort d’insister près de votre grand’mère. Comme toutes les vieilles gens, — les vieilles femmes surtout, — elle s’obstinera tant qu’elle se verra sollicitée. Que vous cessiez de combattre sa rancune contre moi, et cette rancune tombera, vous le verrez. En attendant, mon amie, je ne vous vois pas, ou si peu, que c’est tout comme. Et je vous répète que cette brusque séparation, après cinq années d’une douce intimité, me fait souffrir.

» Si vous aviez pour moi l’amitié que vous dites, vous céderiez à ma prière. Il nous serait si facile de passer toute une bonne journée ensemble, à la campagne. Votre maîtresse de chant, que je connais un peu, se prêterait certainement à l’inno-