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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/39

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gatienne

Elle eut un geste charmant en levant les épaules, et lui tendit son visage.

— Tenez, embrassez-moi.

Il posa ses lèvres sur la joue de Gatienne et les traîna doucement sur la peau satinée jusqu’à son cou, où elles s’arrêtèrent frissonnantes.

Elle avait murmuré :

— Pas comme ça ! en se reculant honteuse et surprise de la sensation qui lui restait.

— À demain ! murmura Robert, qui s’échappa, escaladant à grandes enjambées le troisième étage.

On parlait au bas de l’escalier, et des pas se rapprochaient.

Essoufflée, décoiffée, mademoiselle Prieur apparut, serrant dans ses bras Follette ébouriffée, roulée en boule et tapie contre sa maîtresse, le museau caché.

Toutes les deux gardaient un air d’épouvante.

Un drame venait de se passer.

Quand mademoiselle Prieur put le narrer, elle le fit revivre dans son horreur épique.

Elle était là, près du kiosque. Follette, après avoir tourné, retourné, venait de s’arrêter. À ce moment, un gamin passait qui se met à l’agacer ;