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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/57

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VI


Quinze jours plus tard, Robert déménageait sans avoir pu ressaisir Gatienne : elle se cachait.

Aux billets de plus en plus passionnés qu’il jetait chaque jour sous sa porte, elle n’avait répondu qu’une fois :

« Ne cherchez pas à me revoir, je meurs de honte. »

Elle ne mourait pas ; elle souffrait. Son ignorance lui était restée ; elle ne connaissait pas l’étendue de son malheur ; la portée morale lui échappait. Mais elle gardait de cette journée du 29 juin un effroi, une confusion, un dégoût d’elle et de lui.

Et Gatienne, devenue farouche, honteuse maintenant de la nudité d’enfant qu’elle étalait jadis