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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/66

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VII


« Je ne voulais pas vous écrire, votre insistance m’y oblige. Non, je n’ai pour vous ni amour, ni estime, ni pitié. Aujourd’hui, je sais tout, Robert ; on m’a tout expliqué, mais trop tard. Je sais que vous m’avez trompée, volée, déshonorée. Je sais que j’ai perdu le droit qu’ont les filles honnêtes d’aimer un honnête homme et de l’épouser. Je ne savais rien, et vous qui saviez vous avez brisé ma vie de gaieté de cœur.

» Et, pour comble de honte, vous n’avez même pas daigné me séduire par l’appât du mariage. Vous avez voulu que ma faiblesse fût sans excuse.

» Vous m’avez prise comme un voleur, sur-