Aller au contenu

Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/67

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
59
gatienne

prise comme un assassin. Vous êtes un criminel à mes yeux. Oh ! je vous hais, je vous hais, et ma haine est faite d’horreur et de mépris !… »

Robert sortait dix fois par jour pour rencontrer Gatienne, et madame Durand, son alliée, glissait toutes ses lettres sous la porte de la jeune fille.

Mais nulle réponse ne venait, et Gatienne restait enfermée.

La rage amoureuse de Robert croissait en proportion de cette défense.

Lorsque, enfin, il reçut cette lettre indignée, il respira.

— Bon ! elle veut se faire épouser. On peut toujours promettre ; cela n’engage à rien !

La veille précisément, Alban, tout à sa préoccupation intime, lui avait parlé mariage, vaguement, comme d’une possibilité plus ou moins lointaine.

Et Robert le sermonnait :

— Tu ne seras donc jamais sérieux ? Est-ce qu’on se marie à moins d’être décavé ? Le mariage est une affaire comme une autre, plus