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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/77

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IX


Alban venait de passer très brillamment ses examens de fin d’année. Quant à Robert, qui devait soutenir sa thèse, il ne s’était pas présenté.

Ses camarades le raillaient : il était comme fou.

Un seul espoir lui restait, c’était que Gatienne fût enceinte. Et il attendait, rongé jusqu’aux moelles par une passion furibonde.

Depuis longtemps déjà, il tenait son frère à l’écart, mystérieux avec lui sur tout ce qui concernait son aventure.

Non qu’il se fût beaucoup ému de ses reproches ou de ses moqueries ; mais son orgueil blessé, son amour éconduit avaient des pudeurs et des hontes. Ensuite il devenait jaloux : les tendresses discrètes d’Alban pour Gatienne le trou-