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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/98

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II


Il revint, en effet, à la grande joie de Clotilde, très fière de sa puissance sur son frère.

— Je n’ai eu qu’à parler, dit-elle à Gatienne.

Et, comme elle suppliait la jeune fille de chanter, elle ajouta étourdiment :

— Je crois que le désir de vous entendre est pour beaucoup dans son obéissance. Si vous saviez comme nous avons parlé de vous !…

Gatienne se dégagea brusquement de la fillette : sa pâleur s’empourprait. Elle s’était jugée plus forte ; sans quoi, elle ne serait pas revenue. Son cœur, jusqu’alors si calme, remuait à la briser.

Après avoir repoussé Clotilde, elle l’attira de nouveau et prit un plaisir étrange à la tenir enlacée.