Page:Peyrebrune - Victoire la rouge.djvu/19

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ii


Cependant, elle apprit à garder les bêtes : le soufflet de la mère Jameau lui avait révélé ses devoirs.

Maintenant elle tricotait en marchant derrière le troupeau, un peu déhanchée par son énormité, le ventre gros qui faisait lever sa jupe. On lui avait montré à serrer ses cheveux dans un fichu de couleur tortillé autour de sa tête. C’était plus propre, mais ça l’enlaidissait. Elle s’en moquait bien, et riait maintenant plus fort que les autres, et tant qu’on ne voyait plus alors ses petits yeux enfoncés dans sa face bouffie et grêlée.