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Page:Peyrebrune - Victoire la rouge.djvu/223

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xvii


Trois jours plus tard, la neige tombait. D’abord fine, menue, comme une pluie d’argent ; elle touchait terre et puis s’évanouissait.

Alors elle revint plus hardie, plus lourde, bientôt énorme en gros paquets qui faisaient plier les branches. Elle couvrit tout, la terre, les arbres, les toits.

Une blancheur immense enveloppait le pays, au loin. Les routes étaient perdues, les sentiers disparus. Les feuilles chargées ne bougeaient plus ; les bêtes, tapies en leur trou, se taisaient. Partout un grand silence