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Page:Peyrebrune - Victoire la rouge.djvu/280

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victoire la rouge.

L’homme, hagard, contemplait, et ses dents claquaient d’effroi. Perdu, il voulut fuir.

Et pendant qu’il fuyait, galopant les bois, hideux d’épouvante et fléchissant comme s’il traînait son crime, le chien hurlait autour de l’étang d’une voix lamentable, tandis que les bergeronnettes voletaient en s’ébattant au ras de l’eau, dont elles faisaient doucement mouvoir la surface.

Et ce remous, lent comme un bercement dans un grand voile bleu, humide, lissé d’argent et brodé dans les coins de feuillage et de fleurs, balançait lentement et d’un rhythme léger la Victoire étendue, pâle, morte, riant au ciel dans le bonheur de son repos sans fin, et royalement couchée dans la pourpre flottante de ses cheveux épandus comme dans une auréole d’or.


FIN.



paris. typographie e. plon, nourrit et cie, rue garancière, 8.