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Page:Peyrebrune - Victoire la rouge.djvu/77

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victoire la rouge.

choses à une fille qui ne savait « rien de rien », et terminait en disant :

— Maintenant que vous savez tout ce que vous aurez à faire, j’espère que vous ne m’obligerez pas à vous le répéter.

La vue de la campagne autour des Andrives soulagea un peu la Victoire. Les près, les bois, les champs lui étaient familiers, et elle se rassura en apprenant qu’elle aurait aussi de l’occupation au dehors. Pour cela elle ne craignait personne. On le verrait bien.

On lui fit dételer la voiture, étriller le cheval, frotter les harnais, tirer le foin dans le râtelier ; et, derrière ses talons, madame Maleyrac répétait sans cesse :

— Allons, allons, dépêchons-nous ; il ne faut pas traîner comme cela. Vous n’êtes pas ici chez des paysans ; il faut être leste…

Et Victoire se hâtait.