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Page:Pfeiffer - Mon second voyage autour du monde, 1857.djvu/28

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de la petitesse et de l’élégance la plus merveilleuse. On voit des dames conduire des voitures, sans que personne en soit étonné ni choqué. On ne trouve pas non plus à redire qu’une dame ou une jeune personne se promène seule à cheval avec un monsieur qui n’est pas de sa famille.

C’est dans Regent’s-park qu’on a établi le Jardin zoologique, qui est très-riche en animaux étrangers. On y voit des lions, des tigres, des léopards, des girafes d’une espèce et d’une grandeur toute particulières.

La ménagerie venait depuis peu de s’enrichir d’un superbe hippopotame. J’admirai surtout la collection des reptiles, parmi lesquels figurent les serpents et les boas les plus gros et les plus rares.

À Hyde-park se joint le parc de Kensington, qui est également assez grand et très-fréquenté. Il se distingue surtout par ses beaux vieux arbres au large ombrage.

Saint-James’s-park et Green-park appartiennent à la même catégorie.

Non-seulement les parcs publics, mais encore ceux des particuliers, sont tous dessinés sur le même plan : ils renferment de vastes pelouses, de grands et beaux arbres, surtout des chênes, des ormes ; des allées et des groupes d’arbustes ; quant aux fleurs, on ne les trouve d’ordinaire que dans les serres.

Une visite faite le matin à Covent-Garden, les jours de marché, surtout le samedi, n’est pas sans intérêt. On n’y trouve pas, il est vrai, de jardin, comme le nom semble le promettre, mais seulement une grande place avec des halles et des passages ; cependant la vue de cette immense provision de légumes, de fruits et de fleurs, pour les besoins de presque toute la ville de Londres, vaut bien la peine qu’on se dérange.

S’il y a moins à voir dans la Cité que dans le quartier aristocratique du West-End, on y trouve cependant des objets fort intéressants. Le plus curieux de tous est la Tour,