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Page:Pfeiffer - Voyage d une femme autour du monde, trad. de Suckau, Hachette, 1859.djvu/74

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mais nous fûmes bien désenchantés. Le jardin est encore tout nouvellement planté : aucun arbre n’a atteint son développement ; il n’y a pas un grand choix de fleurs et de plantes, et le peu qui s’y trouve ne porte pas d’étiquettes qui apprennent les noms aux curieux. Pour nous, ce qui nous intéressa le plus ce furent les calebassiers, dont les fruits pèsent de dix à vingt-cinq livres et contiennent une grande quantité de graines que mangent non-seulement les singes, mais encore les hommes. Il y avait, en outre, des girofliers, des camphriers, des cacaoyers, des cannelliers, des arbres à thé, etc. Nous vîmes aussi des palmiers d’une espèce toute particulière. La partie inférieure du tronc, jusqu’à une hauteur de deux ou trois pieds environ, était brune, lisse, et avait la forme de cuves ; la tige qui en partait était vert clair, également lisse et brillante comme si on l’avait vernie. Ils n’étaient pas très-élevés, et la couronne de feuilles se trouvait, comme dans les autres palmiers, à l’extrémité de l’arbre. Malheureusement, nous ne pûmes pas en savoir le nom, et dans le cours de mon voyage je n’en vis pas un seul de la même espèce.

Nous ne quittâmes le jardin que dans l’après-midi ; nous fîmes une legua jusqu’à Botafogo, et là nous prîmes l’omnibus pour retourner à la ville.


II. Excursion au mont Corcovado, 675 mètres au-dessus du niveau de la mer.


M. Geiger nous avait invités, le comte Berchthold, M. Rister (un Viennois) et moi, à faire une excursion au mont Corcovado.

Le 1er novembre, époque où souvent chez nous il vente et il pleut, tandis qu’ici le soleil est brillant et chaud et le ciel sans nuages, nous partîmes de bonne heure.

Le bel aqueduc nous guida vers la source, où nous arrivâmes au bout d’une heure et demie de marche. De hautes forêts nous abritèrent sous leur feuillage épais, si bien