Page:Pfundheller - Les Poëtes français, Recueil de poésies françaises, 1875.djvu/371

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En saluant chaque patrie,
Je me disais : Aucun séjour
N’est plus beau que ma Normandie :
C’est le pays qui m’a donné le jour.

Il est un âge dans la vie
Où chaque rêve doit finir,
Un âge où l’âme recueillie
A besoin de se souvenir ;
Lorsque ma muse refroidie
Aura fini ses chants d’amour,
J’irai revoir ma Normandie :
C’est le pays qui m’a donné le jour.

Frédéric Bérat.




LE VAILLANT TROUBADOUR.


Brûlant d’amour et partant pour la guerre,
Un troubadour, ennemi du chagrin,
Dans son délire, à sa jeune bergère,
En la quittant répétait ce refrain :
Mon bras à ma patrie,
Mon cœur à mon amie,
Mourir gaîment pour la gloire et l’amour,
C’est le devoir d’un vaillant troubadour.