Page:Pfundheller - Les Poëtes français, Recueil de poésies françaises, 1875.djvu/372

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.



Dans le bivouac le troubadour fidèle,
Le casque au front, la guitare à la main,
Toujours pensif, et regrettant sa belle,
Allait partout en chantant ce refrain :
Mon bras à ma patrie,
Mon cœur à mon amie,
Mourir gaîment pour la gloire et l’amour,
C’est le devoir d’un vaillant troubadour.

Dans les combats déployant son courage,
Des ennemis terminant le destin,
Le troubadour, au milieu du carnage,
Faisait encore entendre ce refrain :
Mon bras à ma patrie,
Mon cœur à mon amie,
Mourir gaîment pour la gloire et l’amour,
C’est le devoir d’un vaillant troubadour.

Ce brave, hélas ! pour prix de sa vaillance,
Trouva bientôt le trépas en chemin ;
Il expira sous le fer d’une lance,
Nommant sa belle et chantant son refrain :
Mon bras à ma patrie,
Mon cœur à mon amie,
Mourir gaîment pour la gloire et l’amour,
C’est le devoir d’un vaillant troubadour.