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Page:Phèdre - Fables, trad. Panckoucke, 1864.djvu/102

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54 PHÈDRE, FABLES.

trouva une Perle. « Précieux objet, dit-il, tu es là dans un lieu indigne de toi ! si un avide connaisseur t’apercevait, il t’aurait bientôt rendu ton premier éclat. Pour moi qui t’ai trouvé, le moindre aliment me serait meilleur ; je ne puis t’être utile et tu ne peux rien pour moi.» J’adresse cette fable à ceux qui ne me comprennent pas.

FABLE XIII

LES ABEILLES ET LES BOURDONS JUGÉS PAR LA GUÊPE

Des Abeilles avaient déposé leurs rayons sur le haut d’un chêne ; de paresseux Bourdons les réclamaient comme étant à eux. Ce débat fut porté en justice, par-devant la Guêpe pour juge ; et comme elle connaissait parfaitement chaque partie, elle leur proposa cet arrangement : « Vous vous ressemblez assez, leur dit-elle, de corps et de couleur, le doute en cette affaire est donc permis. Mais, pour que ma religion ne soit point surprise dans ce jugement, travaillez, remplissez de miel vos alvéoles de cire :

Dum quaerit escam, Margaritam repperit. Jaces indigno, quanta res, inquit, loco ! Hoc si quis pretii cupidus vidisset tui, Olim redisses ad splendorem pristinum. Ego, qui te inveni, potior oui multo est cibus, Nec tibi prodesse, nec mihi quidquam pôles.

Hoc illis narro, qui me non intelligunt.

FABULA Xlll

APES ET FUCI, VESPA JDDICB

Apes in alta qucrcu fecerant fa vos.

Hos Fuci inertes esse dicebant suos.

Lis ad forum deducta est, Vespa judice.

Quîe genus utrumque nosset quum pulcherrime,

Legem duabus banc proposuit partibus :

Non inconvcniens corpus, et par est color.

In dubium plane res ut merito vencrit.

Sed ne religio pcccet imprudens mea,

Alvos accipite, et ceris opus infundite^

Ut ex sapore meUis, et forma favi,