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Page:Phèdre - Fables, trad. Panckoucke, 1864.djvu/114

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66 PHÈDRE, FABLES.

après, quelqu'un demanda à ces Prêtres ce qu'ils avaient fait de leur cher compagnon : « Il croyait, répondirent-ils, être bien tranquille après sa mort, mais les coups pleuvent encore sur le défunt.»

FABLE II

LA BELETTE ET LES RATS

Ceci te paraît peu sérieux, et, à la vérité, ma plume s’égaye lorsque je n’ai rien de mieux à faire ; mais lis ces bagatelles avec attention, et tu verras combien d’utiles leçons elles renferment. Les choses ne sont pas toujours telles qu’elles paraissent. Le premier aspect trompe bien des gens, mais un esprit éclairé soulève le voile et découvre la pensée de l’auteur. Je ne parle pas sans preuve, et je citerai à l’appui la fable de la Belette et des Rats.

Une vieille Belette, affaiblie par les années, ne pouvait plus atteindre les Rats dans leur fuite rapide. Elle se couvre de farine et se jette négligemment dans un coin obscur ; un Rat, flairant

Rogati mox a quodam, delicio suo Quidnam fecissent ? hoc loculi sunt modo : Putabat, se post mortem securum fore ; Ecce alise plagœ congeruntur mortuo.

FABULA II

MDSTELA ET MURB8

Joculare tibi vidctur : et sane levi, Dum nihil habemus majus, calamo ludùnns ; Sed diligenter intuerc bas naenias ; Quantam sub illis utilitatem reparles ? Non semper ea sunt, quae videntur : dccipit Frous prima multos : rara mens intelligit, Quod interiore condidit cura angulo. Uoc ne locutus sine mercede existimer, Fabellam adjiciam de Mustela et Muribus.

Mustela quum, annis et scnecta debilis, Hures yeloces non valeret assequi, (nvolvit se farina, et obscuro loco Abjecit negligenter. Mus, escam putans,