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Page:Phèdre - Fables, trad. Panckoucke, 1864.djvu/131

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LIVRE IV. 83

augmenter un peu ton patrimoine par ton avarice, tu fatigues le ciel de tes sordides parjures ; enfin tu marchandes même sur ton convoi funèbre, de peur que Libitine ne gagne quelque chose avec toi.

FABLE XIX

PHÈDRE

La critique envieuse a beau dissimuler son jugement sur moi, je le connais bien d’avance. Tout ce qui lui paraîtra digne de passer à la postérité, elle l'attribuera à Ésope ; tout ce qui lui plaira moins, elle pariera fortement que j’en suis l'auteur. Je veux la réfuter dès à présent, et lui dire : « Ces fables, bonnes ou mauvaises, Ésope en est l'inventeur, et moi je les ai perfectionnées.» Mais continuons le plan que nous avons adopté.

FABLE XX

NAUFRAGE DE SIMONIDE

L’homme instruit a toujours avec lui sa fortune.

Qui, dum quadrantes aggeras patrimonio,

Cœlum fatigas sordido perjurio ;

Qui circumcidis omnem impensam funeris, ;

Libitina nequid de tuo facial lucri. j

FABULA XIX

PHiIDRaS

Quid judicare cogilel livor modo,

Licet dissimulet, pulchre tamen inlelligo.

Quidquid pulabit esse dignum memoris,

^sopi dicet ; si quid minus arriserit,

A me contendet flctum quovis pignore.

Quem volo refelli jam nunc responso meo :

Sive hoc ineptum, sive laadaudum est opus,

Invenit ille, nosira perfecit manas.

Sed eisequamur cœptum propositi ordinem.

FABULA XX

nAUFRAGIDK SIMONIDia

Homo doctos ia se semper divitiM liabç(.

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