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LIVRE SECOND. — 15.
FABLES TRANSPOSÉES appartenant au Livre second.
15.LE CHARLATAN.
Cum malus sutor

deperditus inopia

cœpisset facere medicinam

loco ignoto
et venditaret antidotum

nomine falso,

acquisivit sibi famam

strophis verbosis.
Cum hic

jaceret
confectus morbo gravi,
..................................Comme un mauvais cordonnier

perdu de misère
s
s'était-mis-à exercer la médecine

dans un endroit oü-il-était inconnu.

etqu'ilvendait(débitait)uncontre-poison

avec (sous) un nom faux,

il acquit à soi de la renommée

par ses habiletés bavardes.
Un jour qu’ici (dans ce nouveau pays)

était couché,
épuise par une maladie grave,
.................................. rex urbis

gratia
ejus experiendi
poposcit scyphum ;
dein simulans se miscere
toxicum in antidoto illius
aqua fusa,
jussit ipsum
ebibere
præmio posito.
Tum ille timore mortis

confessus est

se factum nobilem

non ulla prudentia

artis medicæ,

verum stupore vulgi.

Contione advocata

rex... addidit hæc :
.................................. le roi de la ville (du pays)
en vuet[ver)de lui devant-être-éprouvé (de l’éprouver
demanda une coupe :
ensuite feignant soi (de) mêler
un poison dans l’antidote de celui-là (lui)
de l’eau étant versée dedans,
il ordonna lui-même (lui-à-son-tour)
vider-en-buvant la coupe,
une récompense étant offerte.
Alors celui-là par crainte de la mort 
avoua
soi être devenu célèbre
non par aucune connaissance
de l’art médical.
mais par la stupidité de la foule.
Une réunion-du-peuple étantconvoquée

le roi... ajouta ces paroles :