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N’aimons pas de parole, ni de la langue, mais par œuvre et en vérité. (I. Jean, iii, 18.)


DE LA LOI DE DIEU ET DE SES COMMANDEMENTS.


Q. Quel moyen nous est donné pour distinguer les bonnes œuvres des mauvaises ?

R. La loi de Dieu intérieure que nous portons en nous, ou le témoignage de notre conscience, et la loi de Dieu extérieure, ou les commandements divins.

Q. Est-il fait mention dans l’Écriture sainte d’une loi intérieure ?

R. Saint Paul dit en parlant des païens : (qu’ils font) voir que ce qui est prescrit par la loi, est écrit dans leur cœur, comme leur conscience en rend témoignage, par la diversité des réflexions et des pensées qui les accusent, ou qui les défendent. (Rom. ii, 15.)

Q. Si les hommes sont doués d’une loi intérieure innée, pourquoi Dieu leur donna-t-il une autre extérieure ?

R. Parce que les hommes n’obéissaient plus à la loi innée, naturelle, et, menant une vie charnelle et corrompue, ils réduisirent au silence cette voix intérieure, et il fallut leur rappeler cette loi qu’ils portaient en eux, par un signe sensible, par le moyen des commandements. — Pourquoi donc la loi a-t-elle été établie ? — Ç’a été pour faire reconnaître les crimes que l’on commettait en la violant. (Galat. iii, 19.)

Q. Quand et de quelle manière la loi extérieure fut-elle donnée à l’homme ?

R. Lorsque le peuple hébreu, descendant d’Abraham, fut miraculeusement délivré de la captivité dans laquelle il gémissait en Égypte, pour arriver à la Terre promise, ce peuple devait traverser le désert, et c’est là que Dieu manifesta sa présence, par un nuage enflammé sur la cime