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Page:Philarète Drozdov - Catéchisme détaillé de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, 1851.djvu/123

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Q. Comment n’y a-t-il pas de commandement sur l’amour de soi-même ?

R. Parce que sans que cela soit aucunement prescrit, et par instinct naturel, nul ne hait sa propre chair ; mais il la nourrit et l’entretient. (Éphes. v, 29.)

Q. Dans quel ordre doivent se suivre notre amour pour Dieu, celui du prochain et celui que nous ressentons pour nous-mêmes ?

R. On ne doit s’aimer soi-même qu’en vue de Dieu, et en partie pour ses semblables ; on doit aimer son prochain pour Dieu ; enfin on doit aimer Dieu pour lui-même et par-dessus tout. On doit pouvoir sacrifier l’amour de soi à l’amour du prochain, et être prêt au sacrifice de l’amour de soi-même et du prochain, à Dieu.

Personne ne peut avoir un plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. (Jean, xv, 13.)

Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi, dit Jésus-Christ, n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi, n’est pas digne de moi. (Matth. x, 37.)

Q. Si la loi est contenue dans deux commandements, pourquoi y en a-t-il dix ?

R. Pour définir avec plus de précision et de clarté nos devoirs envers Dieu et le prochain.

Q. Lesquels de ces commandements précisent nos devoirs envers Dieu ?

R. Les quatre premiers.

Q. Et nommément quels devoirs ?

R. Le premier nous prescrit de connaître Dieu et de l’honorer.

Le second, d’éviter tout faux culte.

Le troisième, de ne pas manquer même en parole au respect dû à Dieu.