après moi, a dit Jésus-Christ, qu’il renonce à soi-même. (Marc, viii, 34.)
Q. Que signifie renoncer à soi-même ?
R. Saint Basile (le Grand) de Césarée l’explique ainsi qu’il suit : Celui qui se dépouille du vieil homme avec ses œuvres de corruption et de désirs charnels, renonce à soi-même. Il renonce en même temps à tous les liens mondains qui pourraient entraver ses résolutions pieuses. Le renoncement absolu consiste à se détacher de la vie elle-même, à ne point redouter la mort, au point de ne plus s’appuyer sur soi-même. (Bas. Règles monastiques rép. 8.)
Q. Quelle consolation est réservée à l’homme qui, en renonçant à soi-même, se prive, par là même, de beaucoup de jouissances qui sont dans l’ordre de la nature ?
R. Une consolation permanente et durable, provenant de la grâce divine, et qu’aucune souffrance ne peut altérer.
Car à mesure que les souffrances de Jésus-Christ s’augmentent en nous, nos consolations aussi s’augmentent par Jésus-Christ. (II. Corinth. i, 5.)
Q. Si le premier commandement nous prescrit d’honorer avec dévotion Dieu seul, les hommages que nous rendons aux anges et aux hommes saints ne sont-ils pas en contradiction avec ce commandement ?
R. Non, car nous honorons en eux la grâce efficace qui habite en eux, et nous adressons nos prières à Dieu par leur intercession.
Q. Qu’est-ce qu’une idole ou image taillée, dont traite le second commandement ?
R. La suite en donne l’explication. — Une idole est une représentation d’une créature quelconque, vivant soit au ciel,