Page:Philarète Drozdov - Catéchisme détaillé de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, 1851.djvu/129

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soit sur la terre, soit dans les eaux, à laquelle on rend un culte et des honneurs qui n’appartiennent qu’à Dieu seul.

Q. Que nous défend donc ce commandement ?

R. Il défend d’adorer les idoles, comme de prétendues divinités, ou même comme représentant les faux dieux.

Q. Cette défense s’étend-elle aux images qui retracent des choses saintes et sacrées ?

R. En aucune façon. Ce même Moïse, par qui Dieu promulgua la loi qui proscrit les idoles, nous en fournit la preuve, puisque Dieu lui ordonna de placer sur l’arche d’alliance dans le temple portatif des Hébreux, les images sacrées de deux chérubins en or, et cela précisément du côté vers lequel le peuple se tournait lorsqu’il se prosternait devant Dieu.

Q. En quoi cette action de Moïse est-elle digne de remarque par rapport à l’Église orthodoxe ?

R. Parce qu’elle vient à l’appui de l’emploi que fait l’Église d’Orient, des images.

Q. Qu’est-ce que les images ?

R. Dans l’Église d’Orient on n’accepte pour telles que des peintures représentant Dieu sous la forme d’un homme, Jésus-Chris et divers événements de sa vie terrestre ; sa Très-sainte Mère et les Saints.

Q. Mais le culte qu’on rend aux images est-il d’accord avec le second commandement de Dieu ?

R. Il ne le serait pas, si quelqu’un avait l’idée de diviniser les images, abstraction faite de ce qu’elles représentent. Mais honorer les images en vertu des souvenirs sacrés qu’elles nous rappellent n’est nullement contraire au second commandement, puisqu’elles doivent nous suggérer de pieuses méditations au sujet des œuvres de Dieu et des Saints, qu’elles retracent. Or, dans ce cas les images remplacent les livres, à la seule différence près, qu’à la place des