Page:Philarète Drozdov - Catéchisme détaillé de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, 1851.djvu/149

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Q. N’y a-t-il pas encore une vertu d’un ordre supérieur à opposer aux prévarications que défend le huitième commandement ?

R. Cette vertu est proposée par l’Évangile, non prescrite comme un devoir commun à tous les hommes, mais comme un conseil donné à ceux qui s’adonnent aux exercices de la piété : c’est le complet dépouillement ou le renoncement à toute propriété.

Si vous voulez être parfait, allez, vendez ce que vous avez, et le donnez aux pauvres, et vous aurez un trésor dans le ciel, puis venez et me suivez. (Matth. xix, 21.)


DU NEUVIÈME COMMANDEMENT.


Q. Quelle défense est contenue dans le neuvième commandement ?

R. Il nous défend le faux témoignage contre le prochain, et, en même temps, tout mensonge.

Q. Sous la dénomination générale de faux témoignage, que nous défend ce commandement ?

R. 1. Le faux témoignage judiciaire, lorsque par devant un tribunal on rend un faux témoignage contre quelqu’un, qu’on le dénonce faussement, ou qu’on porte plainte contre lui sans fondement.

2. Le faux témoignage non judiciaire, lorsqu’on calomnie quelqu’un à son insu, ou qu’on lui adresse en face d’injustes reproches.

Q. A-t-on le droit de reprocher aux autres les défauts qu’ils ont effectivement, et les péchés qu’ils ont commis ?

R. L’Évangile ne nous permet pas de juger les défauts et les imperfections d’autrui, à moins que nous soyons appelés, par notre vocation ou notre position sociale, à réprimander les autres afin qu’ils se corrigent.