Page:Philarète Drozdov - Catéchisme détaillé de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, 1851.djvu/64

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

R. Saint Paul dit, que le fondement de l’Église est Jésus-Christ, et personne ne peut en poser d’autre que celui qui a été posé, qui est Jésus-Christ. (I. Corinth. iii, 10, 11.) Or donc, l’Église étant le corps de Jésus-Christ, elle ne peut avoir d’autre chef ou tête que Jésus-Christ lui-même.

L’Église, qui doit subsister dans tous les siècles, doit avoir un chef qui demeure éternellement ; un tel chef ne peut être rien autre que Jésus-Christ. C’est par cette raison que les apôtres ne se qualifient que de ministres ou serviteurs de l’Église. (Voyez Coloss. i, 24, 25.)

Q. Quel devoir nous impose l’unité de l’Église ?

R. De nous appliquer avec soin à conserver l’unité d’un même esprit par le lien de la paix. (Éphes. vi, 3.)

Q. Comment accorder avec l’unité de l’Église la pluralité des Églises partielles et indépendantes l’une de l’autre, telles que celles de Jérusalem, d’Antioche, d’Alexandrie, de Constantinople, de Russie ?

R. Ce sont des Églises partielles, des membres de l’Église une et universelle. Leur organisation visible, et en apparence formant un tout séparé, ne les empêche pas d’être spirituellement des membres considérés du corps entier et unique de l’Église universelle, d’avoir pour chef comme elle Jésus-Christ, et d’être pénétrés d’un seul et même esprit de foi et de grâce. Cette unité a son expression visible dans une même profession de foi et une communauté de prières et de sacrements qui constituent le lien entre les Églises.

Q. La même unité subsiste-t-elle entre l’Église qui est sur la terre et celle qui est au ciel ?

R. Sans aucun doute, tant par leur relation avec un même et unique chef qui est Notre-Seigneur Jésus-Christ, que par la communion mutuelle de l’une à l’autre.

Q. Quel est l’intermédiaire de la communion entre l’Église terrestre et celle des cieux ?