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Page:Philarète Drozdov - Catéchisme détaillé de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, 1851.djvu/93

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Q. Quelle certitude a-t-on d’un état de félicité transitoire qui précède pour les justes le jugement dernier ?

R. Le témoignage irrécusable de Jésus-Christ qui nous apprend dans une parabole que Lazare à peine mort fut porté dans le sein d’Abraham. (Voyez Luc, xvi, 22.)

Q. Cet avant-goût de la béatitude céleste est-il joint à la contemplation de Notre-Seigneur Jésus-Christ ?

R. Cela doit être ainsi, du moins en ce qui regarde les saints, comme saint Paul nous le fait entendre, disant : Car je désire d’être dégagé des liens du corps et d’être avec Jésus-Christ. (Philipp. i, 23.)

Q. Quelle remarque nous reste-t-il à faire relativement aux âmes de ceux qui sont morts dans la foi, mais dont le repentir n’a pas eu le temps de porter fruit ?

R. Que pour leur obtenir une résurrection bienheureuse, les prières de ceux qui sont encore sur cette terre peuvent être d’un grand secours, surtout lorsqu’elles sont jointes au sacrifice non sanglant de la messe, et à des œuvres de bienfaisance accomplies avec foi en mémoire des trépassés.

Q. Sur quoi se fonde cette doctrine ?

R. Sur la tradition constante de l’Église universelle, dont les traces se retrouvent même sous l’ancienne loi. Judas Macchabée offrit des sacrifices à Dieu pour l’âme des soldats tués sur un champ de bataille. (II. Macc. xii, 43.) De tout temps, la prière pour les trépassés a été une partie intégrante de la Liturgie chrétienne ; témoin la plus ancienne de toutes, celle de l’apôtre saint Jacques. Saint Cyrille de Jérusalem s’exprime sur ce sujet de la manière suivante : Il est d’un grand avantage pour les âmes de ceux qui nous ont précédés, que l’on prie pour elles durant le sacrifice saint et terrible. (Instruction catéchétique, v, 9.) Saint Basile de Césarée, dans les Prières de la Pentecôte, dit que le Seigneur nous fait la grâce d’accepter nos prières expiatoires et nos sacrifices, en