Aller au contenu

Page:Philarète Drozdov - Entretiens d'un sceptique et d'un croyant sur l'orthodoxie de l'Eglise orientale.djvu/20

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

S. — Mon inexpérience en de pareilles discussions ne me permet pas d’être sûr que j’aie approfondi comme il faut tous ces raisonnements ; elle ne me permet pas de voir non plus si leur force se trouve en eux-mêmes ou en ma faiblesse.

C. — Je mettrai par écrit le dialogue que nous venons d’avoir, et vous pourrez méditer à loisir sur ce que nous avons dit, après avoir appelé à votre secours l’Esprit de vérité.




C. — Vous avez dit que si vous consultez les sentiments et les dispositions de votre cœur, vous ne savez à quelle Église vous appartenez.

S. — J’ai avoué sincèrement mes doutes à cet égard.

C. — Mais vous avez dit aussi, entre autres choses, que vous êtes uni à l’Église orientale par les sacrements que vous recevez d’elle.

S. — Avant que mes doutes fussent nés, l’union du fidèle avec une Église par les saints sacrements me paraissait l’union la plus forte.

C. — Mais est-ce que vos doutes ont la force et le pouvoir de détruire ou de rendre nulle une alliance sanctionnée et sanctifiée par la grâce ?

S. — Lorsque nous doutons de la valeur d’une Église, nous doutons aussi de la valeur des sacrements qu’elle administre.

C. — Il me semble, au contraire, que dans la conviction de la sainteté et de la valeur des saints sacrements que vous recevez de l’Église orientale, vous avez pu trouver la conviction de la sainteté de votre union avec elle, — une conviction qui vous aurait dû préserver de doutes qui l’offensent.