Page:Philarète Drozdov - Entretiens d'un sceptique et d'un croyant sur l'orthodoxie de l'Eglise orientale.djvu/27

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fausses et nuisibles. L’apôtre Paul paraît admettre cette même distinction lorsqu’il dit : « Nous ne sommes pas comme plusieurs qui corrompent la parole de Dieu, mais nous la prêchons avec une entière sincérité, comme de la part de Dieu. » (II Cor., ii, 17.) Pour l’Église orientale, je crois avoir déjà prouvé, plus haut, que son symbole ne contient que la doctrine pure.




C. — Vous avez dit que vous vous êtes lié à l’Église orientale par l’engagement que vous avez pris en professant sa foi à votre baptême. Comment avez-vous pris cet engagement ?

S. — Je crois que le symbole oriental qui a été lu en mon nom au baptême par le parrain est une sorte de serment par lequel je me suis obligé à professer la doctrine de l’Église orientale, qui est renfermée dans ce symbole.

C. — C’est parfaitement juste. Mais en même temps n’avez-vous pas pris l’obligation de rendre obéissance continuelle à l’Église orientale ?

S. — Comment donc ai-je pris cet engagement-là ?

C. — Lorsqu’on prononçait en votre nom ces paroles : « Je crois en une seule sainte Église catholique et apostolique, » quel sens renfermaient ces paroles ? signifiaient-elles, par exemple : Je crois ou je promets de croire en une seule Église, sainte, catholique et apostolique ; cependant je ne reconnais pas que l’Église orientale soit telle ; mais je chercherai cette Église véritable quand et où je voudrai ? Ou bien vos paroles signifiaient-elles : Je crois en la vraie Église qui est l’Église gréco-russe, ou dont l’Église gréco-russe fait partie ?

S. — Sans aucun doute, c’est dans ce dernier sens