Aller au contenu

Page:Philarète Drozdov - Entretiens d'un sceptique et d'un croyant sur l'orthodoxie de l'Eglise orientale.djvu/34

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

vous verrez à quoi elles se rapportent : « Il prendra de ce qui est à moi et il vous l’annoncera. » Vous voyez que le Saint-Esprit prendra du Fils de Dieu, premier précepteur des apôtres, ce qu’il leur annoncera ; savoir la vérité, la doctrine, comme il est dit plus haut dans le même discours de Jésus-Christ : « Quand cet Esprit de vérité sera venu, il vous enseignera toute vérité, car il ne parlera pas de lui-même ; mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir[1]. » Tout cela, comme vous voyez, n’a aucun rapport avec la procession éternelle du Saint-Esprit.

S. — Le Fils de Dieu a dit : « Tout ce qu’a mon Père est à moi[2]. » Par conséquent la procession du Saint-Esprit est à Lui ou dépend de Lui aussi bien que du Père.

C. — Le Fils de Dieu dit également à son Père : « Tout ce qui est à moi est à toi[3]. » Cependant vous n’en concluez point que l’incarnation est aussi au Père, ou appartient au Père de même qu’au Fils. Votre première conclusion à l’égard du Saint-Esprit est tout aussi peu valable.

S. — Le saint apôtre Paul appelle le Saint-Esprit « l’Esprit du Fils[4]. »

C. — Pour bien comprendre cette expression, examinons les paroles de l’apôtre dans leur ensemble : « Parce que vous êtes enfants, dit-il, Dieu a envoyé dans vos cœurs l’Esprit de son Fils qui crie : « Mon père, mon Père. » Vous voyez que ces paroles sont dites du Saint-

  1. Jean, xvi, 13.
  2. Jean, 16, 15.
  3. Jean, xvii, 10.
  4. Galat., iv, 6,