Page:Philarète Drozdov - Entretiens d'un sceptique et d'un croyant sur l'orthodoxie de l'Eglise orientale.djvu/47

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

vation de son unité et de sa pureté : La confession générale de la foi et la constitution de l’Église œcuménique sont fixées sur la base de la parole de Dieu par le consentement unanime de toute cette Église, consentement exprimé par l’organe de ses docteurs. Les Églises particulières ne peuvent faire que des règlements qui concernent elles seules et qui sont relatifs à la discipline ecclésiastique, mais ne touchent point au fondement du christianisme.

S. — Où avez-vous pris cette loi ?

C. — Cette loi est le fondement de tous les conciles œcuméniques. Ils n’auraient pu avoir lieu sans elle.

S. — J’en conviens.

C. — Détournons maintenant les regards de l’Église universelle des huit premiers siècles, pour les porter vers les temps postérieurs, où nous voyons deux Églises séparées l’une de l’autre, l’Église d’Orient et l’Église d’Occident ou de Rome. La loi que nous venons de mentionner est-elle observée depuis cette séparation, et si elle l’est, dans laquelle de ces deux Églises l’observe-t-on ?

C. — Examinons l’Église romaine. Lisez sa confession de foi dressée par le pape (Pie IV), d’après les décrets du concile de Trente, et imprimée dans ce même catéchisme français que vous avez cité plus haut. Comparez-la à la confession de foi de l’ancienne Église catholique, c’est-à-dire au symbole nicéno-constantinopolitain[1].

D’abord, vous trouvez dans la confession de foi de l’Église de Rome l’ancien dogme de la procession du Saint-Esprit exprimé de telle manière que non-seule-

  1. Symbole arrêté aux conciles œcuméniques de Nicée et de Constantinople.