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Page:Philarète Drozdov - Entretiens d'un sceptique et d'un croyant sur l'orthodoxie de l'Eglise orientale.djvu/52

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nique. Il y a mille ans qu’elle existe depuis la séparation de l’Église d’Occident ; et pendant ce temps elle s’est conservée intacte, dans le Sud et dans l’Orient, malgré les persécutions les plus longues et les plus dures ; et dans le Nord elle grandit, elle se fortifie, elle fleurit de plus en plus. Un schisme, ainsi que l’histoire le démontre, n’a jamais connu une telle protection de la Providence.

C. — J’ai eu donc raison d’appeler l’Église orientale une moitié de la chrétienté actuelle ?

S. — J’en conviens aussi.

C. — Par conséquent, les conciles de la moitié occidentale de la chrétienté, c’est-à-dire les conciles de l’Église romaine, qui ne sont point reconnus par la moitié orientale, par l’Église d’Orient, sont des conciles particuliers et non point des conciles généraux ou œcuméniques, et les articles de foi décrétés dans ces conciles ont été arrêtés sans le consentement unanime de l’Église universelle.

S. — Il me semble qu’on doit l’admettre également.

C. — Par conséquent, l’Église romaine a violé la loi d’unité observée par l’ancienne Église œcuménique, loi d’après laquelle la confession générale de la foi devait être fixée sur la base de la parole de Dieu, par le consentement unanime de l’Église œcuménique ?

S. — Vous paraissez avoir raison.

C. — Par conséquent l’Église romaine s’est séparée, quant à sa confession de foi, de l’ancienne Église œcuménique ?

S. — Pour qu’il en soit ainsi, il faut que l’Église romaine actuelle se soit aussi séparée, quant à sa confession, de l’ancienne Église de Rome.

C. — Cela vous paraît-il impossible ?