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Page:Philarète Drozdov - Entretiens d'un sceptique et d'un croyant sur l'orthodoxie de l'Eglise orientale.djvu/55

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À partir de ce temps-là, les canons de chacun des conciles œcuméniques postérieurs commencent par des décrets semblables, quoique exprimés de manières diverses, confirmant l’inviolabilité de la confession générale de foi ; et aucun de ces conciles n’osa faire d’addition au symbole nicéno-constantinopolitain. Il est digne de remarque qu’au Concile de Constantinople qui confirma le rétablissement de Photius sur le siége patriarchal de cette ville, les légats du pape Jean VIII firent, au sujet du symbole, cette déclaration : « Il est juste qu’il ne soit composé d’autre règle de foi (ὄρος), » c’est-à-dire autre que le symbole nicéno-constantinopolitain.

S. — L’Église romaine actuelle reconnaît-elle ce fait ?

C. — Les auteurs romains cherchent, il est vrai, à éluder les témoignages de ce concile au moyen de différents doutes ; mais une mention de ce concile se trouve dans la correspondance du pape Jean VIII lui-même, qui cite les noms des délégués qui ont assisté à ce concile Joseph Briennius, auteur du commencement du dixième siècle, natif de Constantinople, dit que de son temps se conservait encore la signature que les légats de Rome avaient apposée aux actes de ce concile. Zonare, Balsamon, Matthias, Blastare et même Gratien citent les canons de ce concile. Des fragments de ces actes sont conservés par Jean X Beccas, patriarche de Constantinople, partisan de l’Église romaine.

Du reste, je ne rapporte cela que pour vous faire connaître l’ancienne opinion des chrétiens occidentaux ; quant à l’Église d’Orient, elle n’a pas besoin du témoignage de ce concile. Dans les copies grecques de ses actes, il porte le nom de huitième concile œcuménique, et plusieurs le considèrent effectivement comme