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Page:Philarète Drozdov - Entretiens d'un sceptique et d'un croyant sur l'orthodoxie de l'Eglise orientale.djvu/54

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S. — Il faut examiner si l’Église orientale actuelle ne s’est pas séparée, elle aussi, de l’ancienne Église universelle.

C. — Examinons. Dans ce but revenons à cette loi d’unité que nous avons trouvée observée dans l’ancienne Église œcuménique : « La confession de foi générale doit être fixée sur la base de la parole de Dieu, par le consentement unanime de l’Église universelle. » Les Pères des conciles œcuméniques ont remarqué bientôt que le consentement unanime de l’Église universelle, dans les nouvelles investigations relatives à la foi, devenait de plus en plus difficile à obtenir, vu l’étendue grandissante de l’Église, d’un côté, et, de l’autre, l’influence toujours croissante de divers intérêts humains sur l’œuvre de Dieu. Ainsi, dès qu’au premier et au second concile œcuménique on eut rédigé une confession de foi générale suffisante, qui s’est conservée jusqu’ici sous le nom de symbole nicéno-constantinopolitain, le troisième concile œcuménique trouva nécessaire d’aviser aux moyens de maintenir aussi parfaits que possible l’accord et l’unité avec l’Église œcuménique des temps précédents, et de prévenir les dissensions qui pourraient surgir à l’occasion des nouvelles recherches concernant la foi. C’est dans ce but que ledit concile, s’appuyaut sur la loi générale d’unité, décréta le canon suivant, qui se trouve dans les actes du concile sous le numéro 7 :

« Le saint concile arrête qu’il ne sera permis à personne de prononcer, écrire ou composer une autre foi (c’est-à-dire une autre confession de foi ou symbole) que celle qui est arrêtée par les saints Pères assemblés, au nom du Saint-Esprit, dans la ville de Nicée. »